Christian Rondet
Démarche
Chaque série est précédée d’un travail d’écriture et de patients repérages, d’essais et protocoles d’éclairages avant tout geste photographique. Aussi tout mettre en place dans une scénographie de mouvements et lumières afin que la photographie soit réelle et non construite en post-production (par des systèmes lumineux fixes ou en mouvement dans la nuit, des jeux de verres et miroirs comme autant de trompe-l’œil, des projections-rétroprojections devant la chambre photographique).
J’essaie de prêter à mon travail une continuité narrative et d’emmener le spectateur dans une promenade aux allures sensibles et irréelles.
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Extrait du catalogue de l’exposition de 2020 « Lumières cisterciennes » :
« Outrepassant la technique, indéniablement photographique, c’est plutôt le travail du peintre qui est ici à l’œuvre. Le réel est du voyage, point de départ du motif, mais aussi instrument même du passage dans le féérique, le fantastique, un lieu où le monde connu a cessé d’être ».
Laura Samori
Christian Rondet
Bio
Christian Rondet (1958)
Entre Yonne, Haut-Doubs, Malakoff, et paysages aventureux.
Diplômé de l’EnsAD, Paris, 1982, ma pratique est celle d’une photographie dite plasticienne, aussi un travail dans l’édition et le design graphique. J’interviens également dans l’enseignement supérieur (EnsAD Paris), mettant en lien différentes pratiques de l’image et de la photographie.
Dès 1983, expositions au Palais de Tokyo et publications avec le Centre National de la Photographie, organisées alors par Robert Delpire. Et aidé par plusieurs bourses d’aide à la création. Les décennies suivantes voient un travail plus tourné vers le design graphique intégrant ma pratique photographique, et les nouvelles pratiques numériques : conception et réalisations auprès de compagnies et lieux de théâtre, de musiciens, danseurs, d’éditeurs – art, architecture, musique et opéra, d’institutions. Tout en poursuivant de nombreuses séries photographiques.
Depuis 2011, je me concentre essentiellement sur de nouvelles recherches photographiques fonctionnant par cycles.
– Les « Incertains paysages », solitaire en haute montagne de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées.
– Dès 2018 une série intitulée « Lumières Immanentes » : toujours en altitude pyrénéenne pour un opéra photographique
« Les Anges de l’Eau », puis dans les abbayes cisterciennes de Pontigny et Quincy, réponse à une quête personnelle « où la lumière n’est plus posée mais radiante, intérieure, immanente ».
– La série « Signes des temps », nous emmène entre la grotte d’Arcy-sur-Cure riche en peintures pariétales, et dans un second temps avec les sondes Voyager envoyées par la Nasa embarquant signes et messages audio de l’humanité, comme une bouteille à la mer.
– En cours, les « Paysages Sonores » : les paysages sont là, simples, modestes, minimalistes, juste à portée de quelques pas au lever du jour ou de la nuit. Attentif à l’écoute des vibrations sonores, autre dimension qui accompagne le regard.